Un printemps rouge et noir. Regards croisés sur la grève étudiante de 2012
Collectif sous la direction de Marcos Ancelovici et Francis Dupuis-Déri (écosociété)
Article mis en ligne le 1er juillet 2014
dernière modification le 13 avril 2014

par C.P.

Au printemps 2012, le Québec a été bouleversé par un conflit social d’une ampleur inédite. Deux ans plus tard, alors que la marche du monde semble avoir repris son cours comme si rien ne s’était passé, comment penser les évènements exceptionnels du Printemps érable ? Quelle est leur portée pour la société québécoise ? Leur signification sur le plan politique ?

Cet ouvrage collectif, dans lequel chaque texte est le fruit d’une collaboration entre des étudiants et des enseignants, analyse de façon rigoureuse divers aspects de ce conflit social, avec un regard nuancé que le recul du temps permet.

Les textes, écrits à plusieurs mains, abordent de nombreuses questions : quelles sont les origines du syndicalisme étudiant au Québec ?
Quelles étaient les formes et les séquences de la mobilisation, autant
dans la rue que dans le cyberespace ? Quels étaient les modes de fonctionnement et les dysfonctionnements de la démocratie étudiante,
y compris en termes de rapports sociaux de sexe ?
Quels étaient les ressorts des expressions artistiques et littéraires de la contestation ? La répression policière a-t-elle été efficace et le mouvement comptait-il des tendances favorisant l’« autorépression » ?
Enfin, comment saisir la « judiciarisation du conflit » et la
« criminalisation de la dissidence » ?

Cet ouvrage, alliant analyses de discours, entretiens semi-dirigés et observation participante, offre de multiples clefs pour comprendre la dynamique du Printemps érable. Sans prétendre pouvoir parler de victoire ou d’échec, il souligne l’incroyable éveil politique qu’aura représenté ce conflit social pour toute une génération d’étudiants et ses conséquences profondes, ne serait-ce qu’en raison des accusations auxquelles des milliers de personnes doivent maintenant répondre devant les tribunaux.