Varian Fry
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Quand les artistes, les dissidents et les Juifs fuyaient les nazis (Marseille, 1940-1941)
Traduit de l’anglais par Édith Ochs
Troisième édition revue et augmentée
Dernière édition, coll. « Mémoires sociales », Agone, 2008
Première parution française sous le titre La Liste noire (Plon, 1999)
Édition originale, Surrender on Demand (1945, 1997)
Postface de Charles Jacquier (2008)
Annexe : « Varian Fry journaliste politique »
Cahier photos et documents

En août 1940, un jeune journaliste américain, Varian Fry, est envoyé à Marseille. Sa mission : faire évader les artistes, les intellectuels et militants politiques de gauche, souvent juifs, menacés par la Gestapo.
La modeste organisation qu’il met sur pieds s’oppose à l’article 19 de la convention d’armistice entre la France et l’Allemagne : « Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants désignés par le gouvernement du Reich. » En treize mois, avant que la police de Vichy n’expulse Varian Fry – avec l’aval des États-Unis –, le Centre américain de secours aura, par des moyens légaux ou illégaux, sauvé plusieurs milliers de personnes.
Mais cette action relève aussi de ce qu’on a appelé « la résistance avant la Résistance », et de ce qui apparaît aujourd’hui comme un mouvement de solidarité internationale impulsé par les vestiges du mouvement ouvrier. C’est l’aspect le moins connu mais aussi le mieux à même d’introduire le témoignage de Fry, et d’éclairer un moment historique singulier en même temps que l’héroïsme de l’individu ordinaire face à la déraison d’État.